La ville de Nantes

Publié le 13 avril 2017 - Mis à jour le 16 novembre 2018

Une métropole et un port ouvert sur l’Europe, l’océan et le monde


À une soixantaine de kilomètres de l’embouchure de la Loire et de l’océan Atlantique, la métropole de Nantes est indissociable du fleuve…
C’est un port depuis la préhistoire, on y a pratiqué le commerce maritime et fluvial avec l’Europe dès le XIIIe siècle. Mais au 17e siècle, le port de Nantes s’ouvre au monde. Ses quais regorgent alors des produits exotiques venus d'Amérique - l'indigo, le sucre, le café - qui continuent ensuite leur chemin vers l’intérieur du pays et la capitale. Et une marchandise singulière aussi : l’humain. Nantes devient aussi un grand port négrier, comme un carrefour entre l'Afrique et les Antilles. Un mémorial entretient le souvenir de cette sombre période sur le quai de la Fosse. Sur l’île Feydeau, les armateurs et négociants fortunés construisent leurs demeures prestigieuses parfois ornées de têtes noires et indiennes et dans un style néoclassique.
Le port profite ensuite de la révolution industrielle. Les chantiers navals se développent et les usines profitent du commerce florissant des matières premières, elles s'installent à proximité comme les sucreries, les biscuiteries – dont celle de Lefèvre-Utile, les LU -, la manufacture des tabacs, également des distilleries et des moulins Mais pour transporter ensuite tous ces produits par voie terrestre, c’est le train qui s’impose, à partir de 1851. Cette période dynamique et impressionnante va fortement marquer un enfant de Nantes : Jules Vernes « J'ai vécu dans le mouvement maritime d'une grande ville de commerce, point de départ et d'arrivée de nombreux voyages au long cours. Je revois cette Loire, dont une lieue de ponts relie les bras multiples, ses quais encombrés de cargaisons sous l'ombrage de grands ormes. [...] Des navires sont à quai sur deux ou trois rangs. D'autres remontent ou descendent le fleuve. ».
Le visage de la ville est à l’image de cet essor : la bourgeoisie aisée façonne l’urbanisme avec ses nouveaux immeubles, promenades et passages – dont le Passage Pommeraye. Les bras de la Loire sont comblés entre 1926 et 1946, ce qui modifie le centre ville et fait apparaître de nouveaux quartiers. Les destructions de la deuxième guerre mondiale dégagent aussi de nouveaux terrains. Depuis la fermeture des sites industriels du XIXe siècle, et celle des derniers chantiers navals en 1987, de nombreuses réhabilitations et constructions transforment cette ville dynamique, souvent prête à se renouveler, qui est aujourd'hui la métropole la plus importante du « Grand Ouest ».


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