Le château des ducs de Bretagne

Publié le 13 avril 2017 - Mis à jour le 16 novembre 2018


Siège des ducs de Bretagne, lieu de naissance d'Anne, la dernière duchesse, le château de Nantes est un monument important.

Le premier château est élevé sur des fortifications gallo-romaines aux XIIIe-XIVe siècles. Le Vieux Donjon en granit en est aujourd'hui le seul vestige. Au XVe siècle le dernier duc, François II, fait renforcer son caractère militaire et y aménage sa cour ducale. Les travaux sont poursuivis par sa fille, Anne, déjà reine de France. Les courtines dessinent le plan d’un pentagone irrégulier, renforcé par des tours. Le « grand logis » et le Grand Gouvernement juxtaposent les motifs du gothique flamboyant avec les baies ouvertes ajourées d'inspiration italienne.

Suite aux mariages de la duchesse le château devient propriété royale. Pendant les guerres de religion il sert brièvement de place forte protestante, mais en 1598 il accueille le roi Henri IV, qui y signe l'Édit de Nantes sur la tolérance religieuse.

Au cours du XVIIe siècle le château est rénové et reçoit les visites royales à l'occasion des États de Bretagne (rassemblements législatifs et financiers). Mais, à partir du XVIIIe siècle, le château perd de son importance et est utilisé comme prison, puis comme garnison d'artillerie. Il subit un dernier siège en 1789, mais évite la démolition. Cela n’empêche pas la destruction d’une partie importante (dont la chapelle) en 1800, quand une tour transformée en poudrière explose.

Aujourd'hui propriété de la ville et musée de l’histoire de Nantes, le château a été réouvert en 2007 suite à des restaurations et des aménagements importants et remarquables.