L’origine de Fontevraud

Publié le 12 avril 2017


L’histoire de la famille d’Anjou est étroitement liée à celle de Fontevraud. Fondée en 1101 par le père Robert d’Abrissel à la limite de 3 évêchés (Anjou, Touraine, Poitou), l’abbaye est aujourd’hui le plus grand ensemble monastique conservé de l’Occident chrétien.

L’ordre fontevriste s’appuie sur la règle bénédictine. Il est double, composé d’hommes et de femmes mais il est dirigé par une abbesse. 

L’abbaye de Fontevraud prospère principalement sous la protection des Plantagenêt. Ils font de l’abbaye un lieu de recueillement privilégié, multiplient les dons et y nomment des abbesses de leur dynastie (Mathilde d’Anjou en devient la deuxième abbesse en 1149). Ainsi L’abbaye sera aussi leur nécropole royale. Dans l’église abbatiale reposent les gisants polychromes d’Henri II Plantagenêt, fondateur de la dynastie angevine des rois d’Angleterre, de sa femme Aliénor d’Aquitaine, de leurs fils Richard Cœur de Lion et d’Isabelle d’Angoulême, épouse de Jean Sans Terre. 

Le déclin de la dynastie des Plantagenêt au XIIIe siècle affectera profondément la prospérité de l’abbaye qui ne reprendra qu’à l’époque classique sous la protection des Bourbons. 

L’abbaye telle qu’on peut la voir aujourd’hui résulte de plusieurs phases de construction ou de reconstructions au fil des siècles. Elle fut aussi utilisée comme prison à partir de 1804 jusqu’en 1963. C’est en 1975 que s’engage un très grand chantier de rénovation, toujours en cours.