La Centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux

Publié le 13 avril 2017 - Mis à jour le 16 novembre 2018

Energie, environnement, paysage et continuité écologique


On aperçoit facilement la Centrale nucléaire de Saint-Laurent-des-Eaux avec ses deux larges tours cylindriques de refroidissement, en rive gauche de la Loire. C'est une centrale qui date de 1969, sept ans après la mise en service de la première centrale du pays, à Chinon. Elle a d'abord fonctionné avec deux réacteurs « d'ancienne génération » jusqu'au début des années 1990, ils sont en cours de démantèlement. Depuis 1993, deux nouveaux réacteurs à eau pressurisée ont pris le relais. La Centrale est située dans une zone où le risque de séisme est faible et on l'a par ailleurs surélevée pour limiter au maximum les risques d'inondation. Les deux anciens réacteurs à graphite-gaz ont connu des accidents respectivement en 1969 et 1980.

L'installation des centrales est accompagnée par de nombreuses études d'impact sur l'environnement. On se préoccupe de l'insertion dans le paysage : on a donc limité la hauteur des tours de refroidissement à 120 mètres pour ne pas gêner le panorama des sites majeurs du Val de Loire, notamment depuis les terrasses de Chambord. On a même prévenu l'intrusion des pigeons en installant des niches de faucon sur les anciennes tours de la centrale.

La centrale de Saint-Laurent-des-Eaux capte dans la Loire l’eau nécessaire à son refroidissement. Pour garantir ce captage, on a construit un seuil qui peut fonctionner comme un barrage donc il peut créer une rupture dans la continuité du cours d’eau ce qui risquerait de nuire aux poissons migrateurs comme le saumon ou l'alose. C’est pour cette raison qu'on a construit également une passe à poissons qui leur permet de franchir l’obstacle pour atteindre leurs zones de reproduction. Pour être efficace, chaque passe à poisson doit être adaptée aux caractéristiques de son lieu d'implantation, en particulier à la hauteur de l'eau, sa vitesse, ou la luminosité ambiante.


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