Les Cadets de Saumur

Publié le 13 avril 2017 - Mis à jour le 16 novembre 2018


En juin 1940, suite à une décision du gouvernement français réfugié à Tours puis à Bordeaux, la Loire est mise en défense. Le secteur de Candes-Saint-Martin au Thoureil est confié à l’école de cavalerie de Saumur. Malgré l’appel à cesser le combat lancé par le maréchal Pétain le 17 juin, environ 2 500 hommes dont un tiers d’élèves des écoles militaires de Saumur et de Saint-Maixent tenteront une vaine résistance en bloquant l’avancée d’une division blindée allemande pendant 2 jours, sur 40 kilomètres, de Montsoreau à Gennes. Ce front comprend 4 points de franchissement de la Loire : le pont de Montsoreau ; à Saumur le viaduc de chemin de fer et les 2 ponts de part et d’autre de l’île et enfin le pont de Gennes. Les élèves de l’école sont peu et mal armés, avec des matériels d’instruction datant parfois du premier conflit mondial. La troupe française comprend également des tirailleurs algériens et des éléments de diverses unités. Ils sont armés de 24 blindés, 5 canons de 75 mm, 13 canons antichars et de 15 mortiers faisant face à des troupes allemandes composées de 40 000 hommes avec 300 pièces d'artillerie et 150 blindés. Du 18 au 20 juin, les points de résistance sont tous attaqués à plusieurs reprises. Les tirs d’artillerie alternent avec les tentatives de franchissement de la Loire, de jour comme de nuit. Les ponts sont détruits les uns après les autres. Les groupes de défense isolés se battent sur les îles à Saumur et à Gennes. Les défenseurs sont finalement battus, submergés par la puissance et le nombre des assaillants. C’est le commandant allemand, un officier de cavalerie, qui désignera dans son rapport ses adversaires comme des « cadets », ce nom leur est resté.