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Suivre l’occupation des sols pour préserver les paysages viticoles

Suivre l’occupation des sols pour préserver les paysages viticoles

Publié le 20 décembre 2012 - Mis à jour le 11 janvier 2013
Cet article date d'il y a plus de 11 ans

Aménagement et paysage, Coopération internationale, Mission Val de Loire

Dans le cadre du projet VITOUR Landscape, chaque vignoble européen du patrimoine mondial partenaire devait tester la faisabilité du transfert d’une bonne pratique identifiée. En Val de Loire, la Mission Val de Loire et la Cellule Terroirs Viticoles (CTV) se sont associées en partenariat avec le Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine pour tester dans le Val de Loire la création d’une cartographie de l’évolution de l’occupation des sols développée sur le site du Val d’Orcia (Italie).

L’objectif est d’ajouter un volet paysage aux études sur la caractérisation des terroirs viticoles menées par la CTV. Une expérimentation a été mise en place sur le territoire du Pays d’Azay-le-Rideau. L’analyse de l’évolution de l’occupation des sols rapprochée à celle des potentialités viticoles des sols étudiés a permis de proposer une première vision prospective de ce vignoble, afin de mieux informer les documents de planification et, à terme, de guider la mise en place de politiques locales de protection ou d’urbanisation.

La conduite de l’étude

Une première réunion en avril 2012 avec Massimo Carta du département « Urban and Territorial Planning » de l’Université de Florence et laboratoire de recherche LARIST a permis de définir le rendu attendu : un atlas de cartes qui restituent les types d’évolutions (urbanisation, déprise agricole, changement de culture).

Le périmètre de l’étude avait été défini par la CTV et le Pays d’Azay-le-Rideau : les communes concernées sont Lignière-de-Touraine, Vallères, Azay-le-Rideau, Villaines-les-Rochers, Cheillé, Rivarennes et Rigny-Ussé. Les données d’occupation des sols ont été fournies par le Pnr Loire-Anjou-Touraine (années 1991, 2002, 2007), complétées par les observations et connaissances des différents partenaires de la situation en 2012.

Les résultats constatés : le secteur d’étude, marqué par une forte polyculture, a enregistré un recul du vignoble, lié à la cessation d’activités d’agriculteurs ainsi qu’à l’application de la prime européenne à l’arrachage, notamment pour les parcelles proches des zones urbanisées, et ce malgré leurs potentiels viticoles. La mutation de ces terrains en terres à bâtir ne se ferait ressentir qu’à partir de 2007, mais de manière croissante. [L’effet de la pression foncière liée à l’urbanisation ne se ferait ressentir qu’à partir de 2007, mais de manière croissante.]

Les suites données à cette expérimentation

L’analyse des risques sur l’avenir des vignobles (risques naturels et anthropiques) est à développer à l’échelle du périmètre UNESCO du Val de Loire. Un projet de thèse est proposé à la région Centre par le laboratoire GéHCO (université de Tours) pour travailler sur ce sujet et en comparer les conclusions avec un autre site UNESCO, le Val d’Orcia – Italie.