L'extraction de granulats

Publié le 13 avril 2017 - Mis à jour le 16 novembre 2018


L’extraction de matériaux dans le lit du fleuve, granulats et sable, est une pratique très ancienne. Jusqu’à l’apparition des premières dragues mécaniques vers 1910, l’extraction s’effectue à la main sur les plages ou depuis une embarcation stabilisée. La Reconstruction d’après-guerre entraîne une augmentation de la demande, qui s’accroit encore durant les « trente glorieuses ». Le tonnage extrait en région Centre passe de 0,5 million de tonnes par an en 1960, à 6,4 en 1979. Le déséquilibre alarmant entre la quantité extraite et celle naturellement reconstituée entraîne un abaissement général de la ligne d’eau. Les conséquences dommageables sont :
- l’abaissement du niveau de la nappe phréatique adjacente qui entraîne l’assèchement des zones humides, des puits et la disparition des frayères.
- l’érosion des berges et la déstabilisation de fondations de ponts.
- la végétalisation accélérée des îles ou de bras secondaires, trop souvent exondés, ce qui altère la capacité d’écoulement de crues, et donc rehausse leur niveau.
Un protocole en 1981 permet une réduction progressive des extractions. Depuis 1993, les extractions dans le lit mineur sont interdites (mais pas dans lit majeur) et les emplacements doivent faire l’objet après exploitation d’une remise en état, devenant parfois des lieux de (re)découverte du patrimoine naturel ligérien.