Gaston Couté

Publié le 13 avril 2017 - Mis à jour le 16 novembre 2018


Natif de Beaugency (1880), ce poète anarchiste et libertaire tente sa chance à Paris après une enfance passée à Meung-sur-Loire, qu’il visita de temps en temps et où se trouve aujourd’hui un monument à sa mémoire.

Fils d’un meunier il fait ses études à Meung et à Orléans mais il quitte l’école tôt et commence à publier dans des journaux orléanais. Ce successeur lointain de François Villon arrive à Paris âgé de 18 ans pour présenter ses poèmes et chansons dans les cabarets de Montmartre. Ses écrits anarchistes dénoncent les inégalités et les abus des pouvoirs civils, militaires et ecclésiastiques. Son dialecte beauceron est combiné avec des expressions argotiques.

Souvent sans abri, la vie de bohème dégrade sa santé. Il meurt en 1911 âgé de 31 ans d’une congestion pulmonaire et est enterré à Meung-sur-Loire. Selon une anecdote il fut poursuivi par la justice pour un de ses poèmes même après sa mort.

Auteur de plus de 250 chansons, le premier recueil de ses écrits, « La Chanson d’un gas qu’a mal tourné » n’est publié qu’en 1931. Sa poésie a inspiré Edith Piaf, Bernard Lavilliers et bien d’autres. 

En 1899 il fait une grande randonnée avec un ami à travers le pays ligérien qui renait de nos jours grâce aux associations locales qui proposent des randonnées littéraires. À Meung-sur-Loire un musée est dédié à son œuvre écrite et à ses dessins humoristiques.

« Meung-sur-Loire au riche passé 
Au long des Mauves écoute le Moulin
Qui chanta, chanta tout le jour
Son refrain tout blanc, tout câlin,
En faisant son œuvre d’amour »

« La Marseillaise des requins.
Allez ! petits soldats de France
Le jour des poir's est arrivé.
Pour servir la Haute Finance
Allez vous en là-bas crever ! (bis)
Tandis qu'au coeur de la fournaise
Vous tomb'rez, une balle au front,
De nos combin's nous causerons
En fredonnant la Marseillaise ! »