Architecture traditionnelle et populaire

Publié le 13 avril 2017 - Mis à jour le 16 novembre 2018


L’architecture vernaculaire concerne les habitats et les constructions traditionnels et populaires propres à une région. Celle du Val de Loire possède ses grandes caractéristiques : Un aspect très particulier concerne l’habitat troglodytique creusé dans le coteau, sur 2 voire 3 niveaux, parfois prolongé par des extensions semi-troglodytiques. Un autre point rassemble les très nombreuses gentilhommières. Plus majoritairement, l’habitat est regroupé dans des villages au pied des coteaux ou sur les surélévations naturelles ou artificielles qui parsèment la plaine alluviale. C’est dans cette configuration qu’on trouve de l’habitat dispersé, comme dans le Val d’Authion. Les volumes sont bas et sobres, on y trouve souvent des escaliers latéraux extérieurs pour faire face aux crues. Les murs sont principalement en tuffeau et les toits en ardoises. Les façades sont fréquemment décorées avec des corniches et des lucarnes. L’activité viticole a produit un patrimoine particulier avec les maisons de vignerons et les loges de vignes. Le long du fleuve on trouve des maisons portant trace de l’activité commerciale de la batellerie, superposant étage d'habitation et rez-de-chaussée à usage d'entrepôt ou encore de plus modestes logements de simples mariniers. Les bourgs du Val de Loire ont une silhouette homogène, ils présentent des façades en tuffeau, avec des bâtiments alignés parallèlement à la rue. La région a vu, au XIXe siècle, un important mouvement de renouvellement de son habitat rural, caractérisé par l’emploi généralisé de matériaux extraits de carrières ou produits industriellement. Le tuffeau en blocs taillés appareillés est ainsi omniprésent en Touraine et très utilisé en Anjou. Sur les toitures, les tuiles plates le cèdent aux ardoises qui supportent les pentes raides. Importée d'Anjou par voie fluviale ou chemin de fer, l’ardoise s'est imposée dans la quasi-totalité du Val de Loire.