8ème Rendez-vous du Val de Loire (3 décembre 2010)

Publié le 22 décembre 2010 - Mis à jour le 20 avril 2012
Cet article date d'il y a plus de 13 ans

Réunissant l’ensemble des professionnels qui participent à la vie du Val de Loire, ces rendez-vous dédiés aux 10 ans de l'inscription UNESCO ont permis de revenir sur les origines de l'inscription et surtout de réfléchir aux principes de gestion du site et de valorisation de l’inscription UNESCO dans l’avenir.

Etre inscrit sur la Liste du patrimoine mondial

Val de Loire : l’histoire d’une inscription

Dans la matinée, les personnalités (scientifiques, élus, diplomates…) qui ont participé à l’élaboration du dossier d’inscription du Val de Loire sont revenues sur cette expérience. L'inscription a récompensée les démarches mises en œuvre par l'Etat et les acteurs locaux : Plan Loire grandeur nature, Parc naturel régional Loire-Anjou-Touraine, ZPPAUP de Chinon et coopération décentralisée avec Luang Pra Bang,... 

Mais d'un autre côté, ils ont insisté sur le fait que l'inscription n'était pas une évidence. Elle a été permise par l'évolution de la notion de patrimoine prenant en compte le paysage culturel et non plus simplement un monument ou un site isolé. Ce ne sont ni la Loire, ni les châteaux de la Loire seuls, à qui l'UNESCO a reconnu une valeur universelle exceptionnelle, mais bien le Val de Loire, sur 280 km de long, ce qui en a fait le site inscrit français le plus vaste. 

De plus, le dossier d'inscription n'a pas été accepté dès sa présentation en 1999, nécessitant de revoir le périmètre et d'exclure les sites des centrales nucléaires pour obtenir l'aval du Comité du patrimoine mondial en 2000. 

Des candidatures françaises

Deux candidats à l'inscription sur la Liste du patrimoine mondial était venu partager leur conviction et leur enthousiasme pour cette reconnaissance internationale comme vecteur de développement local. 

Pour les climats de Bourgogne, Aubert de Villaine et Krystel Lepresle ont notamment expliqué l’implication de l’ensemble des acteurs du territoire, notamment des acteurs écocnomiques, pour une politique « patrimoine mondial », qui n’est pas une politique additionnelle, mais un enjeu transversal des politiques publiques

Pour le bassin minier du nord, Jean-François Caron a insisté sur le rôle identitaire du projet d’inscription pour assumer avec fierté l’héritage de l’exploitation des mines : héritage monumental, pasyager, social et culturel. Dans cet objectif, la candidature s’appuie sur une forte mobilisation des habitants à travers clubs, rencontres, expositions, actions en milieu scolaire et événements à fort impact. Pour l’anecdote, le lancement de la candidature s’est fait dans le stade Bollaert de Lens. 

Gérer un site inscrit

Expériences européennes

L'inscription n'est donc pas un acquis, mais implique, en échange de la reconnaissance internationale, un engagement à la préservation et à la valorisation du site. 

Les expériences européennes présentées en début d'après-midi ont apportés des éclairages instructifs sur les modalités de gestion d'un site, concernant les montages institutionnels avec notamment le cas d'un site transfrontalier, mais aussi sur la prise en compte des projets d'infrastructures tel un nouveau pont dans la vallée du Rhin. La démarche suivie dans ce dernier cas d'un concours organisé pour trouver la solution proposant l'intégration paysagère la plus réussie, travail mené en lien avec l'UNESCO, est exemplaire. 

Le Val de Loire

Marina Apaydin, Directrice adjointe du Centre du patrimoine mondial, s’est réjouit des travaux menés en collaboration entre l’UNESCO et la Mission Val de Loire depuis l’inscription, notamment dans le domaine de la coopération internationale. 

Gérard Moisselin, Préfet de la Région Centre, Coordonnateur du Plan Loire Grandeur Nature, a fait le point sur l'élaboration du plan gestion du site : le recueil des avis des collectivités du site s'achève, avec globalement des réactions et des contributions positives. Le travail sur le texte va donc se poursuivre à partir de l'analyse de ces retours. 

Jean Germain, Maire de la ville de Tours qui accueille la Mission Val de Loire, a porté la volonté des collectivités locales de poursuivre leur développement en lien avec l'inscription UNESCO, qui ne fige pas le territoire. 

François Bonneau, Président de la Région Centre, a insisté sur le caractère identitaire fondamental du Val de Loire, véritable axe structurant pour sa région. 

Jacques Auxiette, Président de la Région des Pays de la Loire et de la Mission Val de Loire, a conclu la journée en soulignant lui-aussi la nécessité de travailler sur le « sentiment d'appartenance » à ce territoire marqué par la Loire, qui se traduira par un centre d’interprétation à Chalonnes-sur-Loire en entrée du site. Une Loire qui se prolonge jusqu’à l’estuaire dans sa région, avec d’autres patrimoines naturels et culturels remarquables, dans un territoire pour lequel il a souhaité que l’on s’inspire de l’exemple du Val de Loire patrimoine mondial. Il a également souligné l’importance pour la Mission Val de Loire d’être, non un opérateur, mais un catalyseur des énergies du territoire. 

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