Au risque de la Loire. Vivre en vallée d'Anjou aux XVIIIe et XIXe siècles

Publié le 28 mai 2018 - Mis à jour le 14 juin 2018

Aux XVIIIe et XIXe siècles, la vallée d’Anjou est réputée pour sa fertilité, en particulier dans l’ouest, entre Saumur et Angers. La géographie favorise l’agriculture : les récoltes sont exportées vers Nantes grâce à la batellerie de la Loire, et de vastes prairies naturelles nourrissent un bétail abondant. Mais les paysans de la vallée sont-ils prospères pour autant ?

Ils sont tellement nombreux ! Et la Loire est si menaçante lors des crues, malgré la protection d’une digue, alors que la rivière d’Authion envahit fréquemment le cœur de la vallée. Ses habitants entretiennent donc des relations compliquées avec l’eau. Ils s’adaptent à ce milieu, tout en cherchant à le transformer, et contribuent ainsi à la création d’un risque d’inondation autant historique que naturel. 

Pendant près de deux siècles, ils sont acteurs, témoins ou victimes de nombreux évènements – inondations, disettes, révolutions – mais aussi de bouleversements profonds et durables : la révolution industrielle, un chômage structurel, l’effondrement de la batellerie et du tissage, l’alphabétisation massive, l’essor du chanvre, la suppression du pâturage collectif, etc. Comme nous, ils acclament certains changements, y contribuent, ou au contraire les regrettent, les combattent. La vie des français aux siècles passés n’a rien de la stabilité qui lui est souvent attribuée. 

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Acteurs

Auteurs

  • Emmanuel BROUARD

Éditeurs

  • Emmanuel BROUARD
  • 2017