Projet patrimonial

Publié le 01 mars 2018 - Mis à jour le 04 janvier 2021

Le patrimoine naturel, bâti et paysager est à la fois un héritage et une ressource. Il témoigne de l’histoire des usages et de la succession des formes de l’occupation du lieu. Sa (re)connaissance n’est pas un frein à la transformation de l’espace mais, au contraire, un atout pour une qualité d’adaptation du lieu aux usages actuels et futurs.

Fabriquer du projet avec le patrimoine c’est, avant tout, apporter une réponse dialoguant avec le caractère et la singularité d’un site, ce qui suppose un diagnostic patrimonial, préalable et partagé entre les parties prenantes, Maîtrise d’ouvrage et partenaires, concepteurs et usagers. Ce parti pris exprime des choix de valorisation du patrimoine qui tiennent compte des périmètres et règles de protection ainsi que des attendus socio-économiques de développement. 

Chaque projet procède de sa propre “ intelligence ” de site, que l’on se situe dans le registre de la restauration, de la greffe, de l’extension d’un tissu existant ou dans celui de la création de nouveaux bâtiments ou/et espaces. Ce sont les situations spatiales, paysagères, climatiques, urbaines (ou pas) qui guident la compréhension, l’assimilation des attendus et nourrissent la conception du projet. 

La démarche intègre les incidences du projet (implantations, formes et matériaux) sur la fragilité des milieux et l’esthétique des paysages et réorganise une conception en dialogue avec le site. 

La V.U.E. et le projet patrimonial

Faire projet avec la V.U.E. est, avant tout, se poser les questions suivantes : 

  • Identifier les permanences de composition patrimoniale du lieu (cf. P.8 Les clefs de la V.U.E.) ;
  • Composer avec les échelles de perception : le projet relève-t-il du grand paysage, de la monumentalité, de l’échelle domestique ou de l’effacement ?
  • Définir un parti intégrant les règles de conception du projet : modes d’implantation, perspectives, typologie des espaces et des volumes, composition des façades, type de matériaux ainsi que les lignes - forces du paysage, la qualité des espaces, le renforcement des axes de perspective, l’entrée dans le site…

La réussite du projet réside dans sa capacité à rejoindre le temps long de la sédimentation du lieu : le bon projet contemporain magnifie le caractère du lieu qui, en retour, conforte sa légitimité. 

Le concepteur est accompagné dans sa propre compréhension des lieux, donc des enjeux, par l’atlas de la V.U.E. présenté dans le dernier onglet du guide. Le dialogue est à privilégier pour ajuster l’appréciation et le dessin, procéder ainsi à un l’enrichissement itératif du projet. Ces interlocuteurs sont les architectes urbanistes de l’État, les paysagistes conseils, la Mission Val de Loire, et les personnes ou structures proposant une expertise adaptée aux objectifs du projet.